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Analyser les pratiques professionnelles par la voie du récit

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Mes  recherches s’intéressent au territoire susceptible d’être occupé par la pratique du récit et les méthodologies d’histoire de vie dans le champ de la réflexivité  au service du professionnel à côté d’autres modes d’analyse de l’activité.

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Pourquoi l’écriture ? Parce qu’elle fait la place à l’au-delà de la situation professionnelle. Elle donne une part à la manipulation consciente ou inconsciente du sujet qui se met en intrigue en racontant son histoire, c’est-à-dire qu’il refigure les contours de son action. C’est cet espace d’invention que nous favorisons par l’écriture, ce qui engendre un autre rapport à la situation réelle et qui suppose comme le préconisent les américains Atkins et Murphy (1993) de laisser le temps à l’expression des émotions qui ont un rôle indéniable dans le processus réflexif.

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Je développe cette orientation de recherche d'abord dans le domaine de la formation des professeurs mais les méthodologies développées sont aussi éprouvées dans des formations médicales ou d'autres métiers de la relation.

Recherche sur la reconversion professionnelle

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A l'occasion du colloque très riche d'octobre 2019 "La recherche biographique en situation et en dialogue" organisé par C. Delory-Momberger et M. Janner-Raimondi

Une communication intitulée de B. Hubert :

"Ecrire et partager son vécu pour migrer professionnellement"

Lien vers le résumé de la communication

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Le 23 mars 2022
Journée d'étude très stimulante de l'axe 2 du pôle fédératif de recherche de l'Inspé de L'Université Normandie Caen

La réflexivité a-t-elle encore un avenir ? Enjeux critiques des écri(ture)s de futur.e.s enseignant.e.s

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Lien vidéo vers les interventions de l'après-midi, notamment celle de l'équipe intercatégorielle d'Alençon
« La narration condition à la réflexivité »

Bruno Hubert, MCF UNICAEN, INSPÉ Alençon, CIRNEF
Mélanie Bouron, formatrice UNICAEN, INSPÉ  Alençon
Sandra Besnier, David Denis, Edwige Leverrier, Samuel Moreau, Anthony Fauviaux, collègues PEMF d’Alençon

UNE PARUTION  du Laboratoire Cirnef

Journée d'étude Le 15 déc. 2021
Institut Régional de Formation Sanitaire et Sociale - Normandie
Croix rouge Alençon
Conférence B. Hubert "La place de l’écriture dans la formation aux métiers du soin et de la relation"

Chapitre 9 par Bruno Hubert : Ecriture professionnelle comme espace de dévolution, p. 173 à 189

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Pour qu'il soit possible de dévoluer un espace professionnel enseignant (Piot 2005) propice à un travail épistémique sur le plan de l'agir professionnel, cela suppose la dévolution d'espaces-temps qui dépassent la stricte situation professionnelle abordée : dévolution du récit, dévolution de l'écriture dans ses dimensions fictionnelles, dévolution de l'espace du texte et de ses potentialités herméneutiques, dévolution d'un espace professionnel de va-et-vient entre écritures et lectures.

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Paru en 2020

​Un savoir des épreuves, détenu chez ceux qui sont en position d’éduquer, est la source de la confiance chez ceux qu’ils éduquent.

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II s’agit, dans cet ouvrage d’éprouver la thèse, empruntée à John Rawls et formulée dans un contexte touchant l’éducation, selon laquelle, un savoir des épreuves, détenu chez ceux qui sont en position d’éduquer, est la source de la confiance chez ceux qu’ils éduquent – confiance en eux-mêmes, autant que confiance en autrui et, sans doute, dans le monde. C’est parce que ceux qui se mêlent d’éducation savent que ceux qu’ils éduquent passent peu ou prou par des épreuves et qu’ils ont un savoir de ces épreuves, que l’éducation peut être orientée correctement autant que permettre l’émergence d’une certaine relation de confiance. Ceux qui, en revanche, n’auraient aucune conscience des difficultés auxquelles ceux qu’ils éduquent se confrontent, ou même aucune conscience que les orientations ou consignes diverses qui sont les leurs ont ce pouvoir de susciter divers embarras chez ceux qu’ils prétendent éduquer, ne seraient pas vraiment des éducateurs.
Formulée ainsi par Rawls, on doit dire qu’il y a là une idée très ancienne de la pédagogie que Platon modélisa avec l’image d’un torrent au bord duquel se tiennent certains non sans frayer d’avoir à le passer. L’un d’eux, un maître, se propose de le passer devant eux et, par suite, de les y aider.  Il ne supprime pas
la frayeur, et c’est bien chacun qui devra passer, mais il en a un certain savoir, qui lui permet ensuite d’aider ceux qui veulent passer. Cet ouvrage a pour but d’examiner la teneur de ce savoir.

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Ouvrage collectif sous la direction de Hubert Vincent, Nicolas Guirimand, Anne-Laure Le Guern, Alain Firode, Pablo Buznic-Bourgeacq, Emmanuelle Brossais.

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Pages 127 à 140

HUBERT, Bruno, LAMARGOT, Stéphanie.
Donner un espace et une forme à l’expression de l’épreuve. L’exemple des reconversions au métier de professeurs des écoles.

http://champsocial.com/book-savoir_epreuves_confiance_en_education_et_formation,1142.html

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ACCOMPAGNEMENT COLLECTIF ET AGIR COOPÉRATIF : ÉDUCATION, FORMATION, INTERVENTION

Sous la direction de Sébastien Pesce et Hervé Breton
Téraèdre
Passages aux actes
EDUCATION FORMATION TRAVAIL SOCIAL France
 

Issu du colloque « Éthique de l'Accompagnement et Agir Coopératif », organisé à l'université de Tours en mai 2016, cet ouvrage propose à un ensemble de praticiens de l'accompagnement collectif, issus de champs professionnels et d'espaces géographiques divers, de mettre en perspective leurs démarches d'accompagnement collectif. Chaque contributeur donne à voir la réalité la plus concrète des dispositifs conçus et mis en oeuvre, avant d'en analyser les sources, les conditions et les effets. Les textes rassemblés dans cet ouvrage permettent ainsi, en partant de la réalité du terrain, d'interroger les conditions pratiques et théoriques d'un « agir coopératif » dans les métiers de la relation à autrui.

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Un chapitre de cet ouvrage a été écrit par B. HUBERT : "Accompagner les professeurs dans leur prise de fonction"

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http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=61965

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LES TRACES DE L'ACTIVITÉ

Objets pour la recherche et outils pour la formation
Sous la coordination de Thierry Philippot

L'Harmattan, 2016
 

Qu'est-ce qu'une trace de l'activité ? Peut-on accéder aux caractéristiques, voire au déroulement d'une activité à partir de l'analyse de traces ? Certaines traces sont-elles plus pertinentes que d'autres pour comprendre l'activité professionnelle ? Quelle place attribuer, en recherche, en formation, à l'observation directe et à l'étude des traces ? Telles sont les questions, à la fois théoriques et méthodologiques, auxquelles les auteurs des différentes contributions rassemblées dans cet ouvrage tentent de répondre.

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Un chapitre écrit par Hubert, B. "Explorer son activité professionnelle à partir de la trace écrite de l'élève, p. 165 à 185. 

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http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=51060

La narration au coeur de l'analyse

(Groupe de recherche au sein de l'Inspé de Caen)

 

Dans les formations aux métiers de la relation, des espaces dévolus aux récits de la pratique se sont progressivement développés, où sur  le modèle de l’abstraction réfléchissante de Donald Schön (1983), les sujets, par la parole orale ou écrite,  peuvent revenir sur leur vécu professionnel pour prendre conscience des  savoirs et des gestes professionnels qui se construisent dans l’action. Seulement, pour des professeurs qui prennent en main des classes dans le cadre de leurs premiers stages, la rencontre avec les élèves constitue un événement tellement fort chez la personne que l’analyse apparaît souvent prématurée et peu profitable.  Pourtant, les volumes horaires consacrés à l’analyse de l’activité professionnelle sont souvent si serrés que la tentation sera grande de dépasser rapidement la situation professionnelle évoquée pour engager au plus vite une démarche réflexive – « rentabilité » des formations oblige –, sans prendre le temps de se représenter la scène qui s’est jouée dans l’espace de travail, de laisser la narration opérer, d’envisager ce que l’événement rapporté réveille dans le passé du sujet. Or pour nourrir le pouvoir d’agir, le moment du racontage semble un passage obligé pour replacer les premiers pas professionnels dans la globalité de l’histoire de vie et s’ouvrir aux temps disparates de l’existence toute entière.

 

Faire le récit d’un moment de l’activité de classe pose problème aux professeurs débutants. D’abord parce que ce n’est pas si facile de raconter ce qu’on a fait, cela suppose un minimum de disponibilité, un minimum de conscience de la situation, un minimum de recul sur soi, postures qui ne relèvent pas de l’évidence quand on est envahi par l’émotion des premières fois et qu’il faut rapporter après-coup ce qui s’est déroulé.  Dans un contexte de formation, qui plus est quand les frontières entre le rendre compte et l’évaluation finale des compétences ne sont pas clairement perçues par les sujets (Hubert, 2013), les sentiments éprouvés seront souvent rapidement évacués pour laisser place à une approche technique de la profession, appréhendée comme plus adéquate au cadre de la formation professionnelle : notamment une centration sur les consignes de travail et les tâches réalisées ou non par les élèves, comme si le geste professionnel se réduisait à quelques méthodes de mise en action.

 

Mais à quelles conditions la narration peut-elle constituer un outil dans la construction des savoirs professionnels ? Est-il possible de dépasser les résistances à l’écriture très forte en formation professionnelle ? N’y a-t-il pas un apprentissage à avoir de cette forme de mise à l’écrit de soi ? Son utilisation ne nécessite-t-elle pas aussi un apprentissage des formateurs pour que les récits puissent prendre une place dans les modalités d’accompagnement ? Que permettent ces récits ? Quelles sont leurs limites ?

 

Pour tenter de répondre à ces questions, nous nous proposons de recueillir et d’analyser des narrations, des entretiens après coup de formés et de formateurs ayant été confrontés au récit mais aussi des séances   filmées de moments d’utilisation du récit  en formation, soit au cours d’entretiens individuels, soit avec des groupes de  formés.

Ma méthodologie pour raconter

une situation vécue

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  • Choisir un moment précis qui vous a posé question, où vous avez été mal à l’aise, où vous vous êtes senti particulièrement heureux etc…

  • Resituer le moment pour qu’il puisse être compris par quelqu’un qui n’a pas assisté à la situation pour que le lecteur puisse imaginer la scène.

    • Principes généraux de l’écriture narrative :

      • Contextualiser la situation : le moment de la journée, le lieu, l’ambiance à ce moment là…

      • Sans une once de commentaire, faire une narration la plus précise possible de ce qui s’est passé : les actions, les réactions, les paroles… Tant pis si vous ne vous souvenez pas de tout, rappelez-vous que de toute manière vous reconstruisez une fiction ! Surtout n’analysez pas, laissez d’abord la situation exister !

      • Faire une place au sensible. Donner à voir et à sentir. Essayer par conséquent de retrouver comment c’était, ce que l’on a vu, entendu, éprouvé,… bruit, choc visuel,… Dire ce que vous avez ressenti…

J'aime les

histoires de vie !

Pour débutants mais aussi professionnels aguerris...  envoyez moi votre histoire à

bruno.hubert@unicaen.fr

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> Envoyez moi par courriel la narration d'une situation professionnelle (quelle que soit votre profession) en respectant la méthodologie ci-dessus. Je vous répondrai en l'accueillant comme une histoire et nous pourrons amorcer un dialogue...

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Pourquoi j'ai renoncé ... à ce beau métier par Antoine AUBERT

(paru en 2016)

Je conseille  ce récit d'un de mes anciens étudiants qui explique pourquoi ses premiers jours de classe en responsabilité l'ont poussé à démissionner.

Ce qui frappe à la lecture d'Antoine Aubert, c'est la violence institutionnelle ressentie par la personne qui s'apprête à rentrer dans le métier. La transition entre le statut d'étudiant et celui de professeur s'avère brutale et un fort sentiment d'insécurité prime lors de cette première vraie rencontre avec la classe, les stages n'ayant pas offert un exercice complet au futur professionnel. Cette violence qui s'exerce sur le débutant pose problème, d'autant qu'à divers degrés, je sais, par mon activité, qu'elle se trouve largement partagée par une grosse majorité de stagiaires. Je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qu'écrit Antoine Aubert, mais sa parole mérite d'être entendue parce qu'elle pointe de véritables questions sur la façon de former à ce métier de professeur si passionnant mais aussi exigeant.

AREF 2013 Monpellier Texte en ligne

Actualité de la Recherche en Education et en Formation

La trace écrite du travail de la classe, entre activité enseignante et activité de l'élève

Texte reprenant une communication au COLLOQUE INTERNATIONAL de COLMAR, les 21, 22 et 23 mars 2012 Stratégies d’écriture, stratégies d’apprentissages de la maternelle à l’université

Faire de son activité professionnelle une histoire

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Auteur : Jacques BERTON, Dominique MILLET Editeur : SELI ARSLAN

Année : 03/2014 (1ère édition)

Les praticiens des secteurs sanitaire, social et éducatif usent de techniques diverses pour rendre compte de leurs pratiques.

L'écrit sur l'activité professionnelle, qu'il soit imposé, formalisé, obligatoire, évalué ou non, constitue une dimension de plus en plus importante de ces pratiques, comme le montre cet ouvrage.

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Deux chapitres dans cet ouvrage écrit par B. HUBERT "Rendre compte pour se rendre compte. Histoires de vie et analyse de la pratique professionnelle", p. 29 à 45.

et

SEJOURNE A. et  HUBERT, B. "Une situation d'analyse via la webconférence comme mise à distance professionnelle", p. 135 à 144.

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https://www.unitheque.com/Livre/seli_arslan/ecrire_sa_pratique_professionnelle-70933.html

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AVONS-NOUS BESOIN DE NOUS FORMER AUX HISTOIRES DE VIE EN FORMATION ?

Chemins de formation n°19, 2015
Direction scientifique de la publication Martine Lani-Bayle
Université UCO (Université Catholique de l'Ouest)
EDUCATION FORMATION EUROPE
 

Ce numéro questionne le besoin de formation nécessaire à la mise en œuvre de la démarche des Histoires de vie en formation. Il propose un retour sur expérience à partir de sa pratique dans différents cadres d'exercice. Y ont été invités ses principaux pionniers Gaston Pineau, Pierre Dominicé, Guy de Villers et des acteurs actuels. Tous s'avèrent ouvreurs de chemin d'une professionnalisation émergente, organisant son activité dans le respect d'une charte (posée par l'Association internationale des histoires de vie en formation) et en accompagnement réflexif permanent.

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Une contribution de HUBERT B. "L'histoire de vie comme chemin de professionnalisation des personnels de l'éducation", p. 131 à 140. 

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