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CHAMP DU BIOGRAPHIQUE ET deS METHODOLOGIES NARRATIVES - Références ET PROXIMITES THEORIQUES

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Lani-Bayle, M. (Dir.) (2019)

Mettre l'expérience en mots ;

les savoirs narratifs

(Préface Gaston Pineau). Chronique sociale

 

Depuis les années 1990, Martine Lani-Bayle a développé ce qu'elle appelle une démarche « clinique-dialogique » (Jean Piaget, Edgar Morin), contribuant à constituer ce que Roland Gori appelle "savoirs narratifs". Cet ouvrage montre l'intérêt de cette démarche dans différents domaines, allant des situations ordinaires d'apprentissage tout au long de la vie aux parcours événementiels accidentés voire traumatiques. Après avoir posé la problématique générale, l'ouvrage aborde cinq grandes lignées de chantiers, tant interdisciplinaires qu'internationaux : - de la scolarité à la formation tout au long de la vie ; - en santé ; - en situations extrêmes ; - jusqu'au bout de la vie ; - mémoire et transmission. Leurs avancées sont croisées aux réflexions et travaux de spécialistes du domaine. Cet ouvrage s'adresse ainsi à tout chercheur en sciences humaines, comme à tout professionnel des « métiers de l'humain » (Mireille Cifali), soucieux de qualité réflexive et de qualité de vie.

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Pour ceux qui ne connaissent pas cette approche, c'est un bon résumé de la pensée de Martine avec qui j'ai collaboré au sein du Centre de Recherche en Education de Nantes. Cela ne dispense toutefois pas de lire son abondante et très riche production. Avant même de la rencontrer, alors que j'étais dans mon parcours de thèse à Paris VIII avec Jean-Louis Le Grand, j'avais fait une note de lecture sur un de ses ouvrages que j'avais particulièrement apprécié.

Hubert, B. (2008). Note de lecture sur Les Secrets de famille, la transmission de génération en génération de Martine Lani-Bayle in Pratiques de formation, Analyses n°55, p. 245 à 247.

Depuis je lis toutes ses publications.

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Chapitre 5 Lavenant, R. & Hubert, B. Le récit d'enfant au service du pédagogue et de l'élève, Pages 52 à 56

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INCONTOURNABLE POUR APPREHENDER LE COURANT DES HISTOIRES DE VIE

 

Pineau, G & Le Grand J.L. (Réédition 2019) Les Histoires de vie. Que-sais-je ?

 

Faire sa vie n’a jamais été facile. La gagner, non plus. La comprendre, encore moins. En ce début de millénaire, si le cours de la vie humaine s’enrichit de nouvelles possibilités, il se trouve aussi engagé dans une révolution bioéthique, où naissance et mort doivent s’accorder aux mesures de la biogénétique. Les pratiques d’« histoires de vie » s’appuient sur différents genres d’« écritures du moi » (biographie, autobiographie, journal, mémoire, arts visuels), afin de retrouver la signification de faits temporels personnels. Quels nouveaux savoirs ces pratiques introduisent-elles ? Dans quelle mesure modifient-elles les dispositifs d’information sociale ? Que signifie enfin cette entrée progressive de la vie dans l’histoire, et de l’histoire dans la vie ?

 

Replace le champ des histoires de vie dans son histoire, dans l'importance grandissante qu'il a pris dans la formation pour adultes, dans les problématiques qui ont animé les pionniers.

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Et puis c'est le premier livre que j'ai lu après ma rencontre avec Jean-Louis, rencontre qui a été un évènement dans ma propre histoire de vie.

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Une histoire de vie

avant d'être chercheur

 

J'ai écrit ce petit livre bien avant de connaître le champ des histoires de vie, pourtant il procède de l'histoire de vie ; c'est donc pour moi un ouvrage fondateur à plus d'un titre. A sa sortie beaucoup de personnes que je connais n'ont pas trouvé ce livre très sérieux parce que nous nous basions sur notre propre vie, ce n'était pas l'avis d'Albert Jacquard !  Il est aujourd'hui difficilement trouvable mais il m'en reste quelques exemplaires...

Education permanente n°222 - 2020-1  Narration du vécu et savoirs expérientiels

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Ce  très bon dossier d’Education permanente interroge les relations dialectiques entre les pratiques de narration du vécu et les processus de caractérisation des savoirs expérientiels.  Il se situe à l’interface des travaux provenant des histoires de vie en formation, de la recherche biographique, de la phénoménologie herméneutique et de la formation expérientielle. Ancrés dans différents contextes, les articles contribuent à instruire et à construire un paradigme : celui de la recherche sur les pratiques narratives dans les sciences de la formation.

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Outre le premier article de Gaston Pineau, deux articles ont attiré mon attention.

Alhadeff-Jones, M. "Explorer l'inconscient rythmique dans les pratiques de vie en formation" où l'auteur s'intéresse au processus de répétition.

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Delory-Momberger, C.  "Ecrire l'expérience professionnelle. Quels effets ? Quels savoirs ?" qui m'apparait personnellement comme une très bonne synthèse des problématiques actuelles sur cette question.

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Cifali, M.

Préserver un lien (2019)

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« La relation est d’abord une affaire d’immersion, un « dans » qui signifie que nous ne pouvons être en dehors, du moins dans un premier temps. Si nous sommes capables d’être en dehors (distance critique, réflexive par exemple), c’est parce que nous avons préalablement accepté d’être dedans. « Dedans » avec nos diplômes, nos savoirs, nos techniques, nos compétences, certes. Et avec « soi », aussi. Avec notre subjectivité, évidemment. Pas en surplomb. »

  Mireille Cifali (2019, p.28)

Cet ouvrage de Mireille Cifali est une véritable histoire de vie, en ce sens où elle reprend différents articles pour retisser sa pensée, elle le présente comme un essai et se moque de "l'aversion de la science pour le littéraire et l'essai" (p. 309). Personnellement j'aime beaucoup cette écriture qui déroge d'une habituelle écriture scientifique parce qu'elle porte son authenticité.

Même si mon cadre théorique n'est pas celui de la psychanalyse, j'ai beaucoup emprunté à Mireille Cifali pour construire mes méthodologies, notamment en ce qui concerne les écritures professionnelles. Le livre qu'elle a écrit avec Alain André Ecrire l'expérience (2012) est pour moi une référence incontournable.

Dans  Préserver un lien, Mireille Cifali s'insurge contre cette injonction à la réflexivité sans affect que les formations aux métiers de la relation mettent en oeuvre. Elle réhabilite la parole ou l'écriture sur la difficulté d'adultes et de professionnels : "nous hésitons à exprimer notre faiblesse et notre souffrance, nos insuffisances, échecs, et montrons surtout l'efficacité des institutions et des hommes, la façade de la réussite" (p.52). Dans ses actions de formation, elle" fait raconter aux étudiants ou aux professionnels expérimentés des situations qui ont presque l'air de romans, pour autoriser un espace d'intériorité" (p.260). Je m'y retrouve complètement.

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MON AUTRE OUVRAGE FONDATEUR :

Lainé, Alex (2007)

Faire de sa vie

une histoire

Outre que ce livre explicite ce que signifie le recours aux histoires de vie en matière de formation, de travail social, de psychologie de terrain, il explore la perméabilité des frontières entre le littéraire et la mise en récit de soi dans le cadre des méthodologies narratives.  Ex professeur de Français d'une part et ayant fait ma thèse avec Jean-Louis Le Grand d'autre part, je ne pouvais que me retrouver dans cette approche qui a influencé toutes mes méthodologies d'aujourd'hui.  Non seulement la fiction a sa place dans l'analyse de l'activité de professionnelle, mais qu'on soit enfant ou adulte, elle a à voir avec toute mise en texte.

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